Virginia L.

Poésie. Dessin.

Mois : novembre, 2013

Vivian Maier

self_portrait_3Autoportrait de l’artiste.

  •    Je voulais vous parler de cette photographe car je trouve son histoire touchante. Je l’ai découverte grâce à un article du Vanity Fair. On dit d’elle qu’elle a le talent d’une Diane Airbus ou d’un Robert mais voilà, elle n’a jamais exposé ses photographies de son vivant. Imaginez une petite française née dans les Alpes dans un petit village, Saint-Julien-en-Champsaur. Elle s’appelle Maria et décide d’ émigrer à l’âge de 16 ans aux Etats-Unis pour travailler comme domestique. Là-bas, elle se marie avec Charles Maier avec qui elle a deux enfants: Charles et Vivan qui naît en 1926. Maria se réfugie chez une amie dans le Bronx: Jeanne Bertrand, une française portraitiste réputée qui, on le suppose, les initie à la photographie. Parfois, elles retournent dans le Champsaur.

56-423

« Je viens avec ma vie et ma vie est dans ces cartons. »

  • Tout commence par la découverte de cartons de négatifs vendus aux enchères pour vider un garde-meuble en 2008. John Maloof, passionné d’histoire en fait l’acquisition. Même s’il ne connaît rien à la photo, il sent qu’il est tombé sur de l’or. Il découvre des clichés pleins de tendresse, des scènes de rue, des expressions surprises d’un coup d’œil vif.

2371

  • A la vue de ces photos, il se met à la photo. Il commence à faire des recherches sur cette femme mais ne trouve rien sauf quand il vit en 2009 son avis de décès sur internet. Il se met alors à retracer sa vie tout à fait singulière qui met tout dans des cartons. Sa vie en effet repose dans ces pellicules embobinées, des coupures de journaux, des livres d’art et de photographie, des magazines classés, des appareils photos et caméras super 8. John Maloof développe les photos, répertorie et scanne. Les musées ne sont pas intéressés par des clichés d’un artiste mort. Il crée un blog pour faire connaître le travail de Vivian et l’artiste qui avait toujours refusé de son vivant, ne développant parfois pas ses photos, connaît alors le succès. John Maloof va même jusqu’en France pour compléter ses recherches. Il en sûre, Vivian était certaine de la qualité de ses photos, dans un courrier il écrit: « J’ai fait des piles de photos-quand je dis des piles, c’est vraiment des piles-et je pense qu’elles sont vraiment pas mal. » En effet, elle savait ce qu’elle faisait, était avant-gardiste avec son propre style. Elle était jalouse de protéger sa création mais surtout la divulgation de ses talents l’intéressait moins que photographier. Elle voulait agir comme elle l’entendait.

53-316

  •  Il découvre qu’elle a travaillé dans l’administration sociale. Avec l’argent d’un héritage, elle s’achète son premier Rolleiflex et part en voyage. Elle prend en photo des paysages, des gens: une silhouette partant pour le bal en Floride, des enfants indiens s’amusant avec des pneus au Canada, des gamins noirs à San Francisco, des hommes enturbannés au Yémen…

58-90

  • De retour aux U.S.A., elle travaille comme nourrice à Southhampton, elle a ainsi la possibilité d’être souvent dehors et lui laisse le temps de photographier. En 1956, elle quitte New-York pour Chicago pour travailler comme nourrice où elle passera le reste de sa vie. La famille Gensburg la considère comme une originale, une personne qui photographie constamment, visite les expositions et va au cinéma. Elle  même la possibilité d’avoir un laboratoire qu’elle n’aura plus quand partira de chez eux. Les bobines s’accumulent, qu’elle fait développer quand elle peut. Elle dépense en voyage et en matériel. A la fin des années 60, elle achète un appareil couleurs, investit dans un magnétophone et une caméra super 8.

November 1977

  • Elle est toujours à l’affût, affronte le regard des passants, à la frontière de leur intimité et y pénétrant parfois lorsqu’elle s’y sent invitée. Elle est féministe et généreuse, fragile et a une conscience politique.

May 1979

  • Cependant, sa tendance à l’accumulation devient obsessionnelle. Elle ne peut plus se frayer un chemin dans sa pièce, emmène un enfant visiter un abattoir, photographie des poubelles… Bref, elle commence à inquiéter et sa folie devient encombrante. Elle perd son travail et finit dans l’indigence passant son temps sur un banc près du lac et ressemblant aux miséreux qu’elle a si souvent photographiés.

Je vous invite à aller sur le site suivant: http://vivianmaier.com

2052 (2)

 

 

Pour l’interview d’Emmanuel Rondeau, photographe animalier

Walter Scott

J’ai décidé de continuer mes petites recherches sur la littérature écossaise. En effet, après l’article précédent sur Robert Burns, je vais parler de l’autre grand auteur écossais de la même période: j’ai nommé Walter Scott.

sans-titre (6)

Quelques citations caractéristiques de l’auteur:

« Où le cœur est préparé au mal, l’occasion se fait rarement attendre longtemps. »

Le Cœur de Midlothien

La cause du succès ou de l’échec relève beaucoup plus d’une attitude mentale que d’une capacité mentale. »

  • Sa vie

Il est né à Edimbourg en 1771 et est mort en 1832 à Abbotsford.

300px-Abbotsford_Morris_edited

Une illustration du paysage de Abbotsford

Son père est un bourgeois d’Edimbourg. Sa mère est la fille d’un professeur de médecine. Le couple a 12 enfants mais les quatre fils aînés meurent enfants. Walter est le septième enfant. A 8 mois, il est atteint d’une poliomyélite qui le fera claudiquer. Chez ses grands-parents paternels, il découvre le monde populaire écossais et découvre le théâtre de Shakespeare dont on retrouvera des références dans son œuvre.

De 1779 à 1783, il étudie à la Royal Highschool d’Edimbourg. IL apprend alors à apprécier l’histoire grâce aux cours de Alexander Adam. Il aime le latin, lit les auteurs antiques dont Homère, des auteurs italiens épiques comme le Tasse, l’Arioste, des romans gothiques, des récits de voyages.

De 1783 à 1789, il étudie le droit à l’université d’Edimbourg. Son père le prend en apprentissage dans son étude. Il lit des auteurs étrangers français comme Melle de Scudéry, Joinville, l’espagnol Cervantes. Il entreprend un recueil de chants populaires, rencontre des hommes de lettres dont Robert Burns.

sans-titre (26)

  • De 1789 à 1792

Il complète ses études de droit à l’université et notamment des cours de droit écossais avec David Hume, le neveu de l’auteur David Hume). Il visite les coins reculés de l’Ecosse, s’initie au folklore. En 1792, il devient avocat en présentant sa thèse en latin. Il s’oppose à la Révolution française et participe au maintien de l’ordre en s’engageant dans une milice.

  • A l’âge de 25ans, il compose Le chant de guerre de Middlothian. Avec le romantisme allemand, il apprend la langue, traduit et adapte des œuvres. En 1792, il épouse Charlotte Charpentier, une française émigrée. Ils auront quatre enfants.
  • Il se fait connaître en publiant trois tomes de ballades écossaises, Les chants de ménestrel de la frontière écossaise. Un vrai succès. Il s’engagea en même temps le corps des militaires volontaires du Middlothian Yeomenry.
  • En 1805, il s’associe avec Ballantyne dans une imprimerie, un succès également.
  • De 1807 à 1810, W. Scott publie  Marmon ou la bataille de Flodden Field et La Dame du lac. Il publié avec son imprimerie les classiques anglais.
  • En 1813, il reprend son roman Waverly. Ce sont les aventures d’un jeune anglais qui par amour pour la fille d’un chef de clan se trouve mêlé à la révolte jacobite.

220px-Walter_Scott_Waverley_illustration_(Pettie-Huth)

  • 1816, il écrit L’Antiquaire et une série de romans dont Mortality.
  • 1817, il écrit sa dernière longue poésie: Harold l’intrépide. Il écrit les Contes de mon hôte dont Rob Roy fait partie.
  • 1819: Il écrit – Ivanhoé, voilà une citation:

« Là, se tenait à cheval l’intrépide templier, au milieu d’un certain nombre d’hommes d’armes et de cavaliers qui s’étaient ralliés autour de ce chef illustre […] Jusqu’alors les archers n’avaient inquiété cette façade du château que par des volées de flèches; à peine virent-ils surgir les flammes et baisser le pont qu’ils accoururent en foule de ce côté, dans l’intention de s’opposer à la sortie de la garnison. »

Le monastère

L’Abbé

Kenilworth

Le pirate

  • En 1822, il écrit Les aventures de Nigel, deux poèmes historiques: The Halidon Hill  et Mac Duff’s Cross. Il accompagne le roi George V qui est le premier roi d’Angleterre  à aller en Ecosse depuis le XVIIe siècle. Ce fut l’occasion pour Walter Scott pour remettre le tartan à la mode.
  • En 1823, il écrit Peveril du Pic et Quentin Durward.
  • En 1824, il écrivit Redy Outlet et deux histoires du temps des croisades: Les Fiancés et Le Talisman. Mais les associés londoniens de Constable connaissent des difficultés financières qui fait chuter Ballantyne puis W. Scott à son tour.
  • Il lutte pour défendre les banques écossaises menacées de ne plus pouvoir circuler leurs propres billets. Cela lui vaut plusieurs inimitiés politiques mais il verra sa cause gagner.
  • En 1827, il écrit sur La vie de Napoléon ce qui lui vaut une polémique avec le général Bourgaud et une série des Chroniques de la Canongale.
  • En 1828, il fait paraître Les contes d’un grand-père.
  • En 1829, avec sa fille Anne, il publie Anne de Geierstein qui est un succès commercial et La tragédie Ayrshire.

Suite à un rhumatisme et plusieurs attaques et est presque inconscient et muet.

  • Walter Scott est le précurseur des romanciers historiques et est porteur de la culture des Hautes terres d’Ecosse. Il crée des personnages de fiction qui ont un rôle secondaire historique. En France, cela a lancé la mode des romans historiques dans les années 1820-1830. Certains, dans la première moitié du XIXe siècle l’on imité comme Balzac et Hugo.
  • Certains dans l’art, à l’époque romantique, ont été inspirés par ses sujets, c’est le cas de Ary Scheffer qui peignit Effie et Jeanne Deans dans la prison d’Edimbourg:

effie-et-jeanie-deans-dans-la-prison-d-edimbourg---ary-scheffer

Pour l’article sur Robert Burns

Robert Burns

burnshead1

  • « I insist that you shall write whatever comes first, – what you see, what you read, what you admire, what you dislike; trifles, bagatelles, nonsense, or, to fill up a corner, e’en put down a laugh at full lenght. » Voilà la philosophie de Robert Burns.
  • Sa vie:

n-5005ii

Il est né en 1759 à Alloway et est mort à Dumfries en 1796. C’est un « poète symbole » de l’Ecosse et est considéré comme un pionnier du romantisme. Il écrivit en Scots, light Scots et en anglais. En plus de ses propres créations, il recueillit et adapta des chansons populaires écossaises. Il eut une instruction élémentaire et travailla le champ familial. A Edimbourg, il fut considéré comme poète-paysan. Il fut adoubé chevalier à la tour de Clackmannan. Après la  mort de sa fiancée Mary Campbell, il se maria avec Jean Armour et emménagèrent dans une ferme à Ellisland. Après ses échecs agricoles, il s’installa à Dumfries pour occuper un emploi administratif. Il s’ enthousiasma pour la Révolution française mais dut se rétracter. Ses références sont populaires, classiques et contemporaines. Avec sa sensibilité, il fut considéré comme précurseur du romantisme. Il critiqua l’église calviniste et l’aristocratie.

  • Ses œuvres:

n-6108iv

Elles abordent surtout l’amour, la révolte écossaise et la nature.

-The Scots Musical Museum (recueil de 150 populaires)

-A Select Collection of Scottish Airs for the Voice.

-Poems, chiefly in the Scottish Dialect (premier recueil de poèmes en écossais) (1786)

– The jolly Beggars (1790)

Auld Lang

Ce chant est connu en France sous le nom de « Ce n’est qu’un au revoir ». Il est généralement chanté lors de Hogmanay, le jour de la Saint-Sylvestre. 

Should auld acquaintance be forgot,
And never brought to mind?
Should auld acquaintance be forgot,
And auld lang syne!

Chorus.-For auld lang syne, my dear,
For auld lang syne.
We’ll tak a cup o’ kindness yet,
For auld lang syne.

And surely ye’ll be your pint stowp!
And surely I’ll be mine!
And we’ll tak a cup o’kindness yet,
For auld lang syne.
For auld, &c.

We twa hae run about the braes,
And pou’d the gowans fine;
But we’ve wander’d mony a weary fit,
Sin’ auld lang syne.
For auld, &c.

We twa hae paidl’d in the burn,
Frae morning sun till dine;
But seas between us braidhae roar’d
Sin’ auld lang syne.
For auld, &c.

And there’s a hand, my trusty fere!
And gie’s a hand o’ thine!
And we’ll tak a right gude-willie waught,
For auldlang syne.

For auld

To a mouse

En labourant, l’homme retourna une souricière. La souris était terrifiée. L’homme arrêta son travail pour essayer de réconforter la souris.

Wee, sleekit, cow’rin, tim’rous beastie,

O, what a panic’s in thy breastie!

Thou need na start awasae hasty,

Wi’ bickering brattle!

I wad be laith to rin an’ chase thee,

Wi’ murd’ring pattle!
I’m truly sorry man’s dominion,

Has broken nature’s social union,

An’ justifies that ill opinion,

Which makes thee startle

At me, thy poor, earth-born companion,

An’ fellow-mortal!
I doubt na, whiles, but thou may thieve;

What then? poor beastie, thou maun live!

A daimen icker in a thrave

‘S a sma’ request; I’ll get a blessin wi’ the lave,

An’ never miss’t!
Thy wee bit housie, too, in ruin!

It’s silly wa’s the win’s are strewin!

An’ naething, now, to big a new ane,

O’ foggage green!

An’ bleak December’s winds ensuin,

Baithsnell an’ keen!
Thou saw the fields laid bare an’ waste,

An’ weary winter comin fast,

An’ cozie here, beneath the blast,

Thou thought to dwell-

Till crash! the cruel coulter past

Out thro’ thy cell.
That weebit heap o’ leaves an’ stibble,

Has cost thee mony a weary nibble!

Now thou’s turn’d out, for a’ thy trouble,

But house or hald,

To thole the winter’s sleety dribble,

An’ cranreuch cauld!
But, Mousie, thou art no thy lane,

In proving foresight may be vain;

The best-laid schemes o’ mice an ‘men

Gangaft agley,

An’lea’e us nought but grief an’ pain,

For promis’d joy!
Still thou art blest, compar’d wi’ me

The present only toucheth thee:

But, Och! I backward cast my e’e.

On prospects drear!

An’ forward, tho’ I canna see,

I guess an’ fear!

Hear, Red Red Rose (1794)

O my Luve’s like a red, red rose,
That’s newly sprung in June:
O my Luve’s like the melodie,
That’s sweetly play’d in tune.

As fair art thou, my bonie lass,
So deep in luve am I;
And I will luve thee still, my dear,
Till a’ the seas gang dry.

Tilla’ the seas gang dry, my dear,
And the rocks melt wi’ the sun;
And I will luve thee still, my dear,
While the sands o’ life shall run.

And fare-thee-weel, my only Luve!
And fare-thee-weel, a while!
And I will come again, my Luve,
Tho’ ’twere ten thousand mile!

Dans cette poésie, il compare son amour à « a Red Red Rose », à une mélodie et parle de la profondeur de son amour.

Scots Wa Hae (1793)

Robert Burns l’ a conçu comme un discours de Robert the Bruce la bataille de Bannockburn en 1314. Ce fut l’hymne officieux de l’Ecosse pendant longtemps.

Scots, wha hae wi’ Wallace bled,
Scots, wham Bruce has aften led;
Welcome to your gory bed,
         Or to victory!
Now’s the day, and now’s the hour;
See the front o’ battle lour;
See approach proud Edward’s power—
         Chains and slavery!
Wha will be a traitor knave?
Wha can fill a coward’s grave!
Wha sae base as be a slave?
         Let him turn and flee!
Wha for Scotland’s king and law
Freedom’s sword will strongly draw,
Freeman stand, or freeman fa’,
         Let him follow me!
By oppression’s woes and pains!
By your sons in servile chains!
We will drain our dearest veins,
         But they shall be free!
Lay the proud usurpers low!
Tyrants fall in every foe!
Liberty’s in every blow!—
         Let us do or die!
  • Le Brig O’ Doon

220px-Bridgeofdoon

C’est un pont médiéval, reconstruit au XVIIIe siècle. Robert Burns en parle dans son poème Tam O’ Shanter. Dans l’histoire, Tam est pourchassé par la sorcière Nannie et tente de fuir en traversant le pont. Le pont est situé à côté de Alloway (South Ayrshire) et du monument dédié à l’auteur. Le pont traverse la rivière Doon.

Pour plus d’informations, vous pouvez aller sur le site internet suivant:

Inside Llewyn Davis

Inside-Llewyn-Davis_portrait_w193h257

C’est un biopic de Joel et Ethan Coen.

  • Avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, Garrett Hedlung, John Goodman et Justin Timberlake.

Durée: 1h45

Distributeur: Canal Studio

  • L’histoire

Elle retrace la terne carrière de Llewyn Davis, elle est inspirée de la vie de l’anarchiste Dave Van Ronk. Il est misérable, chaleureux et radieux à la fois, un magnifique loser des années 60 n’ayant « pas de bol et peu d’opportunités ». Il vivote de petits boulots et en dormant chez des amis. Un rôle difficile mais « Tout le génie des Coen est de rendre cet homme détestable, aimable aux yeux du public. », dit Oscar Isaac. Le personnage traverse pendant une semaine les USA pour tenter de vivre de sa musique folk.

images (9)

On va des cafés du Greenwich Village à Chicago pendant un hiver 1961 froid. Certaines images font penser à des photos de Vivian Maier. Le film nous offre une très belle construction narrative qui nous raconte quelqu’un constamment en mouvement mais qui finalement n’avance pas.

sans-titre (29)

  • Pourquoi faut-il aller le voir?

Pour l’interprétation de l’excellent Oscar Isaac, tout en nuance. C’est dur d’interpréter une personne qui réagit peu, l’auteur a dû créer une émotion autrement.

Pour le rôle énigmatique incarné par John Goodman (On le retrouve dans Barton Fink, le Grand saut, The big Lebowski et O’brother des frères Coen) et conçu comme un tableau.

images (8)

Parce que c’est un personnage aimé et détesté qui persévère malgré les difficultés.

Parce que c’est un loser et que les autres ne sont guère mieux.

Parce qu’il est entier.

Pour la présence du chat (Ulysse) qui a quasiment une valeur symbolique, comme une représentation du destin pour le personnage et qui donne l’occasion à Llewyn Davis qu’il a un minimum de tendresse.

sans-titre (28)

Pour le folk:

sans-titre (30)

  • Pour répondre aux questions suivantes:

Comment faire une croix sur ses rêves de grandeur?

Est-ce qu’il y a des artistes qui ne sont pas taillés pour le succès?

Est-ce qu’il y a un destin (Dieu, Chance) qui détermine?

article de Roberto Saviano

J’ai découvert cet édito de Roberto Saviano paru dans l’ hebdomadaire L’Espresso du 31 octobre 2013. Il nous dit que l’Italie est dernière au niveau de la capacité de lecture et de compréhension de texte et au niveau de compétence  logico-mathématique.

Les Italiens lisent peu et le gouvernement promet une inversion de cette tendance alors qu’il diminue le budget dédié à l’instruction. Comment former dans ce cas-là des citoyens capables de comprendre, d’évaluer leur société et ceux qui la dirigent? Comment voter correctement? C’est-à-dire avec sa raison et pas avec son ventre.

Cependant, Roberto Saviano nous propose une ouverture:

-Il faut miser sur l’instruction, surtout dans le Sud où elle fait plus défaut

-Ne pas hésiter à employer web et la télé. Si l’on arrive à lire de la poésie à la télé, les ventes du livre augmentent. Utiliser les réseaux sociaux pour conseiller des livres.

IGNORANTI E PERDENTI

Alors voilà, que pensez-vous? Quelle comparaison peut-on faire avec la France?

  • Roberto Saviano

sans-titre (27)

On a tous entendu parler de son livre Gomorra, de son intégrité journalistique. Il est né en 1979 à Naples et il y fait des études de philosophie. Il est influencé par Giustino Fortunato, Gaestano Salvemini, Errico Malatesta, Mikaïl Bakounine, Rocco Scotellaro. Il reçu en 2011 le prix PEN/Pinter International writer of Courage Award. Il collabore à l’Espresso et La Repubblica. Roberto Saviano est publié dans Nuovi argomenti, Lo Straniero, Nazione Indiana, Sud et plusieurs anthologies.

Et bien sûr, il a un compte tweeter et une page Facebook.

Un bonbon littéraire

Mancarsi est un petit livre à croquer tel un bonbon.

mancarsi de silva

  • L’histoire:

Nicola est marié mais arrive un accident de la vie. Quant à la belle Irene qui attire tous les regards, a souffert en amour. Ils sont fait l’un pour l’autre mais ne le savent pas. Ils fréquentent le même bistrot. L’une par habitude, l’autre par nostalgie. Encore faut-il qu’ils se rencontrent…

  • Pourquoi le lire?

Parce que tous les sentiments humains et amoureux y sont bien dépeints. Il nous raconte les relations, ce que l’on attend d’une relation, du mariage.

Pour répondre à la question:  faut-il croire dans le grand amour?

  • L’auteur:

220px-Desilvafoto

Diego De Silva est né à Naples en 1964. Il est un journaliste qui collabore au quotidien Il Mattino, il écrit pour le cinéma.

Il a écrit:

La donna di scorta en 2001

Certi bambini qui fut adapté au cinéma par les frères Frazzi.

-Voglio guardare en 2002

Da un’ altra carne en 2005

Dans ses œuvres, le protagoniste Vincenzo Malinconico (Nom bien choisi), est présent dan ses œuvres suivantes:

Non avevo capito niente en 2007

Mia suocera beve 2010

Sono contrario alle emozioni 2011

Ses œuvres sont traduites en français, gageons que celui-ci le sera bientôt.

Joseph Cornell

Dans l’exposition au Musée des Beaux Arts de Lyon, ils sont tous là et c’est rare:

Joseph Cornell (1903-1972) avec les Surréalistes: Man Ray, André Breton, Salvador Dali (trois tableaux à voir absolument), Marcel Duchamp, Luis Bunuel qui étaient alors à New-York. Joseph Cornell est une figure essentielle de la création en Europe et aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. L’exposition se concentre sur les années 1930-1950 correspondant aux années de maturité de l’artiste et de diffusion importante du surréalisme aux États-Unis.

sans-titre (26)

Le travail de Joseph Cornell se caractérise par la diversité et  l’interrelation des pratiques et des formats en deux et trois dimensions : collages, pièces et boîtes réalisées à partir d’objets trouvés.

740_409_Cornell_Sanstitre3_1500px

imagesCAHM1RQZ

sans-titre (24)

sans-titre (22)

Ces boîtes sont comme des petits mondes très intimes et personnels, une impression de retourner en enfance, le tout avec des objets de récupération. L’artiste utilise aussi la photographie et le cinéma, ses « films  collages » sont novateurs. Joseph Cornell connaît sa première expérience surréaliste au contact des collages de Max qui est très représenté dans cette exposition. A l’aide de gravures du XIXe siècle, Max Ernst invente un autre monde avec des collages très maîtrisés. Joseph Cornell lui a rendu hommage en créant « Une Histoire sans nom -pour Max Ernst. On y retrouve d’autres influences comme Giorgio de Chirico et Marcel Duchamp avec qui il fit du compagnonnage. Il y a également ce qu’il appelait ses «  explorations », archives pêle-mêle de documents imprimés. Le surréalisme fut déterminant et à l’origine de sa méthode de travail : le collage et les processus associés que sont le montage, la construction et l’assemblage et dans sa conception fondamentale de l’image comme produit de la juxtaposition poétique. Mais l’inverse est également vrai. L’exposition montre également le trajet artistique et poétique très personnel de Joseph  Cornell, entre les scènes artistiques européenne et américaine lors du conflit mondial dont l’année 1945 est l’emblème. Il fut peut-être l’Américain connaissant le mieux l’Europe à l’Europe.

Exposition jusqu’au 10 février.

www. mba-lyon.fr